Ivry-Grand-Ciel et Carrefour

Un centre commercial moribond, une extension ratée en 1997, une clientèle qui a deserté, des enseignes qui ont fui... Ivry-Grand-Ciel a vécu mais Carrefour a, semble-t'il, toujours des résultats satisfaisants grace à la clientèle locale qui lui assure 50% de ses revenus. Des travaux sont en cours et Corio, qui partage la co-propriété du centre avec Carrefour, espère faire retrouver à ce centre sa vocation " régionale".

Les travaux
Ils ont pour objectif de favoriser de nouvelles circulations dans le centre (escalators, entrées et sorties des parkings) pour mieux desservir des enseignes moins nombreuses mais de plus grande surface.
La clientèle visée est celle qui vient et repart en voiture de Paris ou de banlieue.

Accès voiture
Les parkings seront repeints et réaménagés pour une meilleure circulation des voitures: la sortie rue Vanzuppe notamment devrait se prolonger par une " bretelle" directe sur les quais pour "évacuer" les voitures vers le quai à double sens.

Accès piétons
La sortie rue Jean-Jacques Rousseau est maintenue en l'état, celle vers la placette des Fauconnières est supprimée.
Supprimée parce qu’elle constituait un “cul de sac” commercial, qu’elle était dure à sécuriser, et ce malgré la lettre du Maire, les pétitions, et les projets de la Mairie de faire de la terrasse donnant sur la placette un jardin municipal suspendu descendant vers la Seine.
Supprimée malgré les deux restaurants installés sur la placette, supprimée bien qu'elle constituait une alternative sympathique aux trottoirs sinistres des rues Vanzuppe, et Westermeyer, sans parler du Boulevard Paul-Vaillant-Couturier.
L'accès rue Jean-Jacques Rousseau ne bénéficiera d'aucune amélioration: pas d'accès pour les personnes à mobilité réduite, pas d'accès pour les poussettes et les caddies.

Le Centre commercial dans le quartier
Ces travaux posent le problème de la responsabilité de Carrefour, de Corio et de la municipalité par rapport au quartier en termes d'urbanisme, de propreté et de services.
En termes de services Carrefour a réussi par sa présence à étrangler tout le petit commerce pré-existant et il n’aura échappé à personne que nous n’avons pas une boulangerie digne de ce nom, sans parler d’un marchand de journaux, d'une boucherie, d’un poissonnier, d’un pressing, d’un marchand de vin, etc...
Malgré les nouveaux habitants qui continuent à s'installer à Ivry-Port-Nord de manière accélérée, Ivry-Grand-Ciel reste conçu comme un “bunker” sourd et aveugle à la vie du quartier, avec ses accès parkings, son accès "de prestige" côté Seine, et de nombreux escaliers de secours sans vocation commerciale rue Jean-Jacques Rousseau - d’où le fait qu’on ne les répare pas et qu’on ne les nettoie pas.
Les améliorations prévues concernent la voiture, ce qui augure de nouveaux embouteillages et pollutions sans compter l'urbanisme ravageur des "bretelles" d'accès et autres souterrains.
Aucun ravalement n’est prévu après 25 ans de présence dans le quartier, pas même un coup de peinture autour de Carrefour. Les murs sont sales, les escaliers cassés et dangereux, les recoins sentent la pisse et ne sont jamais passés au jet d'eau.

Que peut-on faire?
Nous sommes tous, consommateurs d'Ivry-Port-Nord, pris en otage par Corio et Carrefour: il ne nous reste qu'eux!
Nous voulons nos commerces, nos boutiques, un supermarché, mais nous voulons aussi des commerces de proximité et une véritable rénovation extérieure du centre:
- une véritable entrée signalisée et sécurisée du centre commercial par la rue Jean-Jacques Rousseau avec des commerces de proximité ( boulangerie, marchand de journaux...) ouverts aussi le dimanche matin (à la place de l'ancien magasin de chaussures par exemple)
- des escalators ou tout autre accès pour handicapés, poussettes, et caddies.
- un ravalement de tous les murs extérieurs
- un entretien au jet d'eau de tous les recoins extérieurs du centre par Carrefour, Corio et les équipes de nettoyage municipales.
- des livraisons à Carrefour respectueuses du sommeil des habitants: des habitants du carrefour Vanzuppe-rue Jean-Jacques Rousseau se plaignent du bruit des camions qui manoeuvrent et montent la rampe en marche arrière dès 5 heures du matin.


A.C.